Les Corrélations
La corrélation des statistiques nous permet de vérifier s' il y a une liaison intrinsèque entre, dans notre cas, le métier et l’origine ou le métier et l’année de naissance ou l’origine et l’année de naissance. En effet, dans le cas où il y avait eu une corrélation entre deux de ces catégories, des causes et conséquences auraient pu être établies.
Deux caractéristiques sociales ont semblés particulièrement intéressantes à étudier
Résultats des corrélations
Avec les résultats du tableau, nous pouvons voir que les coefficients de corrélation sont proches de 0 donc il y a peu ou pas de corrélation. La conclusion qu'il est possible de tirer est que la société est plus homogène que prévu et sans classification absolue possible. Même en 1832, là où on peut s’attendre à plus de “régularité” dans le type de citoyen que l’on a, et spécialement lorsqu’on regarde les femmes qui à l'époque étaient moins épanouies qu’aujourd’hui, il reste qu’on a une masse sans, à priori, grande régularité.
Les femmes veuves
Pour affiner nos recherches de corrélation et de validation d’hypothèse, il est possible de se concentrer sur une catégorie de femmes pour qui il pourrait y avoir de nombreuses suppositions: les femmes veuves. En effet, nous nous attendions à avoir principalement des femmes d’un certain âge, dans des quartiers riches et qui venaient de Lausanne. Les différentes caractéristiques sont présentées ci-dessous.
Autres
Il est possible de constater que leur nombre est très grand par rapport au nombre total de femmes cheffes de famille. Ensuite leur distribution dans les métiers n’est pas aussi catégorique qu’imaginé. Les veuves ne sont pas forcément des rentières qui ont héritées des propriétés du mari. Il y a un nombre conséquent de journalières par exemple et une panoplie d’autres métiers. Une fois de plus, les caractéristiques supposées initialement sont remises en question. Aussi, il semble que leur origine soit en majorité d’autres villes que Lausanne. Il n'est pas possible de conclure quand elles sont venues et pourquoi, mais il est possible de supposer qu’elles sont venues pour ou avec leur mari en ville et que celui-ci est décédé ensuite. Il est par contre possible de voir que dans certains quartiers, il n’y a pas d’étrangères veuves alors que dans d’autres oui.
Finalement, ces statistiques permettent une ouverture d'esprit plus qu'une confirmation des hypothèses initiales. La population est une masse irrégulière de personnes avec tous les types de femmes possibles. Plus précisément, il est possible de remarquer l'existence d'un mouvement de fuite rurale avec une grande majorité de veuves provenant de la campagne, probablement à la recherche d’une vie plus économiquement plus propice. Historiquement, ce mouvement a commencé dans ces années-là et même s’il n’est pas de la même ampleur aujourd’hui, il continue d’exister de nos jours. L’autre question citée plus haut porte sur la distribution d’étrangères dans les quartiers. Certains quartiers paraissent plus propice à l’accueil d’étrangères que d’autres, pourquoi ?
Les femmes rentières
Troisièmement, une autre catégorie de femmes sur qui des hypothèses étaient nées, est la catégorie des femmes rentières. Une fois de plus, Il est possible de les imaginer plutôt âgées, de bons quartiers, probablement veuves et d'origine suisse. Afin de vérifier cela, nous avons commencé par l’analyse de leur âge. Ceci nous donne le graphique trouvé plus bas et a une fois de plus remis en cause nos attentes et nous fait réfléchir sur l’image que nous avions des femmes au XIXème siècle.
